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Affiché le mercredi 12 novembre 2003
                                   
Un Document
GRAND FRONT CENTRE DROIT (GFCD)

Siège provisoire : Delmas 31 Rue Stella No 9 Port-au-Prince, Haïti Tel 245-6251 / 556-4664 Email hdr@mdnhaiti.org 

LE GFCD FAIT LE POINT SUR SA STRUCTURATION ET FIXE SA POSITION FACE A LA CONJONCTURE

En ce 12 novembre 2003, le GRAND FRONT CENTRE DROIT est heureux de saluer les membres de la presse et de présenter à l’opinion publique nationale et internationale son premier rapport d’activités sur son processus de structuration et sa position face à la conjoncture socio-politique.

Né le 29 juin 2003 le GFCD a été accueilli avec enthousiasme par la majorité des têtes pensantes du pays et de l’extérieur. Il est entré dans l’arène pour s’engager avec d’autres dans la construction d’un Etat de droit et d’une nation haïtienne en développement. Deux causes majeures expliquent ce jaillissement du GFCD :

1. L’extrême droit à travers le colonialisme, le néocolonialisme et l’oligarchie traditionnelle a délibérément choisi d’exploiter la majorité de la population par l’esclavagisme, le racisme, l’analphabétisme, la privation des moyens matériels et culturels indispensables à son développement. 2. L’extrême gauche d’inspiration marxiste léniniste et de la théologie de la libération a mystifié le rêve démocratique du 7 février 1986 et rendu possible la destruction du patrimoine national par le totalitarisme de la médiocrité et du gangstérisme lavalassien.

Après l’échec de ses deux siècles d’expérience politique, Haïti doit s’ouvrir à une troisième voie médiane lui permettant de regrouper ses tendances idéologiques, de récupérer la dimension socioculturelle du développement, de s’adapter au siècle de la mondialisation, de la communication et du progrès scientifique.

I. LE PROCESSUS DE STRUCTURATION DU GFCD

Le 16 avril 2003 le MDN/MPSN a lancé le premier test de viabilité du GRAND FRONT CENTRE DROIT. Les signaux positifs enregistrés sur Internet auprès des compatriotes de l’extérieur, dans les milieux universitaires, politiques, religieux, commerçants, industriels, sportifs accusaient un rythme d’une (1) adhésion toutes les trente (30) secondes. Cette tendance nous a mis en mesure d’organiser le 29 juin 2003 la cérémonie de signature de l’Acte Constitutif du GFCD. Ont paraphé ce document huit (8) partis politiques et cinq cent cinquante huit (558) personnalités. L’Assemblée des signataires a formé un Comité provisoire de cinq (5) membres chargés de lui présenter dans un délai n’excédant pas quatre vingt dix (90) jours une déclaration de principe et un projet de statuts. Soixante (60) jours avaient suffi au Comité provisoire pour s’acquitter de sa tache.

Le 31 août 2003 l’Assemblée Générale des signataires a voté les statuts du GFCD et élu un Directoire de sept (7) membres pour une période de douze (12) mois. Le GFCD est doté de son Acte Constitutif, de sa Déclaration de principe et de ses Statuts. La procédure de légalisation est déjà enclenchée. D’ici le mois de décembre 2003 le Web Site du GFCD sur Internet sera opérationnel. Nous présentons aujourd’hui les premières bases organisationnelles posées par le Directoire dans le cadre des attributions conférées par les statuts.

a) Les adhésions

Au 10 novembre 2003, le GFCD a recueilli des neuf départements géographiques du pays dix sept mille sept cent vingt deux (17.722) fiches d’adhésion réparties comme suit :

Distribution des fiches d’adhésion par département géographique

% Grande Anse …………………………………………19                                                                                         Sud-Est …………………………………………15                                                                                                    Plateau Central …………………………………………15                                                                                       Artibonite …………………………………………. 11                                                                                                   Ouest ………………………………………….10                                                                                                           Nord ………………………………………….10                                                                                                        Nord-Est …………………………………………. 9                                                                                                        Sud …………………………………………………… .. 6                                                                                       Nord-ouest …………………………………………… …5 _______________________________________________________________ Total 100%

Sur une échelle de sept (7) degrés le département de la Grande Anse arrive en tête avec 3.367 fiches d’adhésion soit 19% du total. Viennent en seconde position le Sud-Est et le Plateau Central avec 15% chacun. L’Artibonite arrive en troisième position avec 11%. L’Ouest et le Sud se situent en quatrième position avec 10%. Le Nord-Est vient en cinquième position avec 9%. Le Sud tient la sixième position avec 6% et le Nord-Ouest occupe la septième place avec 5%.

L’écart observé entre différents départements géographiques est imputable non pas à un manque d’intérêt de la part des personnalités ou des groupes concernés mais aux difficultés de communication avec ces derniers. Nous aurions pu, dans ce court délai de quatre mois, quintupler nos statistiques si nous disposions de moyens de transport et d’un minimum de ressources matérielles et financières.

Parmi les deux cent soixante dix sept (277) organisations enregistrées au GFCD, 69% sont des organisations protestantes, 19% des institutions éducatives, culturelles, socioprofessionnelles, 5% des partis politiques et 7% tombent dans la catégorie « autres ». La grande originalité du GFCD n’est pas dans le nombre de partis politiques qui l’intègrent mais dans la récupération des organisations rurales de base, des mouvements de jeunesse et des forces socioculturelles jusque là réticentes à toute alliance politique déclarée

b) Le Directoire du GFCD

Gérard MECKLEMBOURG ………………….                                                                                                    Coordonnateur général Osner FEVRY ………………… .                                                                                            Secrétaire Exécutif Morisseau LAZARRE …………………..                                                                                         Relations Publiques Odenis Joseph PIERRE ……………………………..                                                                      Finances Hubert de RONCERAY ……………………………..                                                                               Porte-parole Frantz PERRIER ……………………………                                                                                          Conseiller Jean Fenel JEAN-BAPTISTE ………………………….

Conseiller

c) Les coordonnateurs départementaux

Lunice MATHIEU ………………………………                                                                                                Département du Nord Lys MANIGAT …………………………….. ,,                                                                         Nord-Est Déus JEAN-FRANCOIS ……………………….. ,,                                                                                         Ouest Lyvens GUERRIER ………………………. ,,                                                                                                    Artibonite Emile PENN ……………………… ,,                                                                                                            Sud-Est Jean-Mary M. PIERRE …………………………………..,,                                                                               Grande Anse Déus JEAN-BAPTISTE …………………………………..,,                                                                        Sud ……………………………………………………………………………..                                                      Nord-Ouest ……………………………………………………………………………

Centre .

Des consultations et des ajustements sont encore nécessaires avant de pouvoir annoncer les coordonnateurs départementaux du Nord-Ouest et du Plateau Central.

d) Les coordonnateurs des Commissions spécialisées

Edward DUPRAT ………… Commission Finances Dr Leclerc ADOLPHE ……… …Commission Santé et Population Amisson DROUILLARD Commission Juridique Gilbert ORCEL Emploi et Sécurité Sociale Claude LUBIN ………… Infrastructure et Environnement Raoul St LOUIS …………..Information Evêque Joël JEUNE ……………….Droits Humains Evelyne J. PROPHETE ……….Haïtiens de l’étranger  Aguida CHERY Condition féminine

Jacques LUCAS ……………………...Education Denis MORISSET ……………………Agro-industrie et Alimentation Ernst Michel CHICOYE……………………… Commerce et Tourisme ……………………………………………………Jeunesse et sport ……………………………………………………Affaires religieuses et culturelles ……………………………………………………Relations internationales ……………………………………………………Planification et Coordination

Dans notre prochain rapport nous présenterons une liste beaucoup plus complète des coordonnateurs des communes, des sections communales et des commissions spécialisées.

II. LE GFCD FACE A LA CONJONCTURE SOCIO-POLITIQUE

La conjoncture socio-politique haïtienne au mois de novembre 2003 est celle de l’extrême pauvreté d’une société bloquée, d’une économie effondrée, d’un Etat en faillite, d’un environnement dégradé au-delà du seuil critique, d’une situation d’explosion sociale en réaction aux violations systématiques des droits humains. Le GFCD fixe sa position sur les mécanismes du déblocage et de la reconstruction.

1. Une société bloquée. Notre société haïtienne traditionnelle est prisonnière depuis deux siècles d’un système de valeurs empiriques, d’attitudes conservatrices, d’une économie de subsistance, de divisions intestines qui ralentissent et freinent les innovations. Une croissance démographique de 2% l’an sur un PIB décroissant au-dessous de zéro traduit un rapport de sous-développement chronique. Haïti entretient une population qui vit au-dessous du seuil de pauvreté absolu.

Le GFCD prescrit des réformes institutionnelles au double plan macro et micro économique. Ces réformes seront orientées préférentiellement vers la planification familiale, un réaménagement spatial de la population, vers l’instauration d’un meilleur équilibre entre la majorité qui produit mais ne consomme pas et la minorité qui consomme mais ne produit pas.

2. Effondrement de l’économie et de l’environnement. Les axes prioritaires de l’économie tels : la production agricole et industrielle, l’artisanat, le tourisme sont en pleine régression. Ils accompagnent une croissance négative du PIB, un déficit de la balance des paiements, un chômage endémique proche de 75%, une inflation voisine de 15%, une épargne inexistante, un budget dépendant à 80% de l’aide extérieure. La politique agressive d’élargissement de l’assiette fiscale et le gaspillage de l’argent des contribuables sont porteurs de tension et de révolte.

Ce drame économique est corrélatif d’une destruction massive de la couverture végétale et d’une menace sérieuse à la survie des systèmes biologiques : flore, faune. Le GFCD préconise un véritable état d’urgence pour protéger et restaurer l’environnement et relancer la production nationale

3. L’indispensable binôme Parti politique / Société Civile. Dans sa déclaration de principe, le GFCD prend fait et cause pour l’émergence d’un changement global, d’un nouveau mode de conduite des affaires nationales qui coordonne les efforts des pouvoirs publics avec les représentants de la société civile. A ce compte la formule de transition envisagée par le Groupe des 184 dans la perspective de la Résolution du 15 décembre 2002 du Sommet des Forces Politiques de l’Opposition bénéficiera de l’appui du GFCD en cas de vacance présidentielle. Il s’agira très concrètement de la formation d’un gouvernement provisoire présidé par un des juges de la Cour de Cassation et chargé de conduire le pays vers des élections générales en l’an 2004.

La gestion d’une industrie ou d’une entreprise commerciale échappe à la compétence d’un leader politique. La direction des affaires de l’Etat est d’abord et avant tout une question de connaissance, d’expérience et de praxis politiques. Au point 7.3 de l’Article 7 de ses statuts le GFCD attribue aux partis et regroupements de partis politiques un rôle stratégique. Il réserve une fonction tactique aux organisations socioprofessionnelles, religieuses et culturelles. Dans le type de développement que le GFCD entend promouvoir, l’économie reposera sur le secteur privé comme moteur principal et le secteur public comme moteur d’appoint. Une saine division du travail exige de chacun l’exercice de son métier.

4. La mobilisation générale. Quand un pouvoir politique inconstitutionnel, illégal et illégitime échoue sur tous les fronts et met en péril le présent et l’avenir d’une nation, le peuple a le droit et le devoir de se mobiliser pour s’en débarrasser. Quand de surcroît il s’agit d’une dictature qui altère, obstrue et interrompt de façon systématique l’ordre constitutionnel et démocratique, la communauté internationale a le devoir d’appliquer les normes et les sanctions prévues par les traités et conventions auxquels cet Etat est partie.

Fort de ces principes, le GFCD salue le courage héroïque des hommes et des femmes du Front du Grand Nord, des universitaires, des étudiants, des syndicalistes, des élèves des lycées et collèges, des populations des Gonaives, de St Marc, de Port-au-Prince, de Cité Soleil, de Petit-Goave, de Jacmel, etc. Le GFCD encourage toutes les initiatives pacifiques de la Convergence Démocratique, des sociétaires de la CONASOVIC victimes des pseudo coopératives, des membres de la Coordination des partis politiques non alignés, du Groupe des 184, du Groupe d’Appui à la Résolution du 15 décembre 2002. Le GFCD est solidaire des démarches actuellement en cours pour la formation d’un Front Interdépartemental unitaire appelé à intensifier la mobilisation générale pour le départ de Jean Bertrand Aristide.

5. La reconstruction de l’Etat . L’Etat d’Haïti fondé par Toussaint Louverture, rendu politiquement indépendant le 1er janvier 1804 a connu deux siècles de luttes pour le maintien d’une souveraineté dépouillée de tous ses attributs économiques, sociaux et culturels. La reconstruction de cet Etat passe par la reconnaissance et la récupération de ses droits et de ses devoirs au double plan national et international.

Au plan national Haïti est présentement sous la férule d’un Etat traditionnel, dictatorial, de facto et délinquant. Le changement que préconise et poursuit le GFCD doit s’orienter vers un Etat de droit moderne, technologique, constitutionnel et démocratique. Ce nouveau type d’Etat doit réinventer la gouvernance par le dialogue inter-haitien, la promotion d’un projet commun, le choix d’un Exécutif responsable et respectueux de la Constitution, des lois et des engagements internationaux.

6. La communauté internationale. Face à la crise haïtienne la communauté internationale est partagée entre le double souci de la continuité et du changement. Elle voudrait que des gouvernements soient élus démocratiquement et qu’ils accomplissent leur mandat constitutionnel. Mais en même temps elle ne peut pas nier que la démocratie

et les droits de l’homme sont mis en péril par un pouvoir usurpateur qui n’a reçu aucun mandat et qui s’est transformé en un narco-état répudié par la majorité. La communauté internationale observe et avance avec une prudence et une tolérance voisines de la négation des intérêts et des droits de la souveraineté du bulletin de vote. Certains secteurs de l’international font preuve de réalisme mais d’autres vont trop loin dans leur appui à l’inacceptable. Il faut donc résoudre ce dilemme par une décision nationale contraignante et irrévocable.

7. Le bicentenaire de l’indépendance nationale. Nous sommes à quarante et un (41) jours du 1er janvier 2004. Cette date, la plus extraordinaire de notre histoire politique, nous concerne tous depuis le paysan isolé de la section communale jusqu’au plus célèbre de nos savants. La non-reconnaissance par le GFCD du pouvoir de facto Lavalas issu des crimes électoraux de l’an 2000 écarte automatiquement sa participation à toute initiative prise par ce Pouvoir jugé indigne de commémorer le deuxième centenaire de notre indépendance.

Le GFCD admet néanmoins que l’opposition politique doit marquer l’événement par des actes à la mesure de ses moyens. Il est attentif à la proposition de Génération 2004 de Claude Roumain pour la création d’un FONDS INTERNATIONAL DE SOLIDARITE AVEC HAITI. Il retient également le calendrier du GROUPE DE TRAVAIL MULTISECTORIEL NATIONAL SUR 2004 (GTMN-2004) préparé sous la direction de Emmanuel Justima. Le GFCD suit également d’autres projets à l’étude au sein de la Convergence Démocratique.

CONCLUSION

Le GRAND FRONT CENTRE DROIT est une expérience vivante et convaincante de l’orientation que veut se donner une très large fraction de la population haïtienne. Il traduit une prise de conscience d’un double défi : la domination interne d’une oligarchie traditionnelle mystificatrice et le mythe d’un développement unilinéaire imposé de l’extérieur. Le GFCD est une réponse à l’appel de tous ceux qui croient que Dieu doit être au centre des débats, que la violence est une option primitive dont l’issue est le néant, que le dialogue inter-haitien est la clef qui doit ouvrir la voie au choix d’un Exécutif responsable, aux grandes réformes institutionnelles et aux mutations socio-économiques de demain. Le GFCD existe aujourd’hui pour dire à ses partisans et à ses adversaires, à la jeunesse haïtienne, à tous les compatriotes de l’intérieur et de l’extérieur que l’heure de la reconstruction nationale sonne et frappe à toutes les portes. Le coup d’arrêt à la déliquescence et à l’explosion sociale, la remise en chantier de l’identité culturelle haïtienne dans l’inévitable perspective endogène et exogène du développement ne sont pas l’affaire d’un individu ni d’un clan mais celle de toutes les énergies créatrices positives encadrées et orientées vers le bien collectif. Le GFCD n’est en guerre avec personne. Ses seules ennemies sont l’insécurité, la violence, l’impunité et les violations systématiques des droits de la personne. Il existe pour aider à l’édification d’un pouvoir d’Etat authentique, à l’intégration des producteurs de toutes les franges de la société, pour accompagner enfin l’entrée d’Haïti dans la modernité du vingt-et-unième siècle. Le GFCD accompagnera les universitaires le 13 novembre 2003 et sera aux cotés du Groupe des 184 le 14 novembre 2003.

Port-au-Prince le 12 novembre 2003

LE DIRECTOIRE DU GFCD

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