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  Editorial
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Affiché le lundi 30 septembre 2002
                                            
Entre 10 á 15% des immigrants reçus en 2001 au Canada sont d'origine
Haitienne selon Robert-Gervais porte-parole de Immigration-Canada
Publié dimanche 29 septembre 2002

Dire bye bye Haïti Chérie, fuir le pays pour de bon, bref, la tendance à s'expatrier devient carrément l'option No 1 pour bon nombre de compatriotes désireux de s'offrir une vie meilleure. Si à Port-au-Prince, aucune donnée fiable n'est disponible pour se faire une idée de la quantité d'haïtiens qui s'effacent du territoire national, les statistiques du gouvernement canadien sont assez éloquents à ce sujet.

En effet, selon les informations fournies par Immigration Canada ce matin à radio Vision 2000, Haïti figure dans le peloton de tête des pays ayant des ressortissants qui ont le plus émigré au Canada au cours de l'année dernière. Dans la mégapole de Montréal par exemple, notre pays vient en 5ème position derrière la France, la Chine, le Maroc et l'Algérie selon le porte-parole de Immigration Canada. Pour gonfler sa population vieillissante, sachez dans le même temps que le Canada fait rentrer chaque année 250.000 ressortissants étrangers sur son territoire. Et de ces 250.000, Haïti fournit un contingent de 10 à 15% pour l'année 2001, précisions signées Robert Gervais porte parole de Immigration-Canada. " Les Haïtiens surtout pour le Québec représentent le cinquième pays en importance en termes de résidents permanents accueillis par le Canada pour l'année 2001. Haïti se classe donc derrière la France, la Chine, le Maroc et l'Algérie, ce qui veut dire en 5ème position ".

Il faut dire que ce nouveau contingent d'immigrants, pour la plupart haïtiens, arrivent dans un contexte où la loi sur l'immigration au Canada n'est plus ce qu'elle a été, il y a environ un quart de siècle. Depuis le 28 juin dernier, on a fait le ménage, et c'est un cadre légal revu et corrigé qui a désormais droit de cité. Avec l'adoption de cette loi, c'est tout un ensemble de processus et de procédures auxquels nous sommes habitués qui deviennent carrément désuets ou tout simplement obsolètes.

Grosso modo, on peut dire que cette législation apporte des innovations que ce soit en ce qui concerne la résidence permanente au Canada, l'accueil réservé aux réfugiés pour ne citer que cela. En effet, selon Robert Gervais le porte-parole de Immigration-Canada, l'adoption de cette loi permet au Canada d'avoir un meilleur contrôle de ses frontières. Toutefois dit-il " contrôler ses frontières, ne signifie pas fermer ses frontières ". À en croire ce porte-parole du gouvernement fédéral, avec cette loi, l'accueil du Canada devient plus libéral en matière d'immigration.

Tout d'abord, en ce qui a trait aux réfugiés politiques Robert Gervais estime que le Canada fait preuve d'une certaine souplesse. Si avant pour être accepté en tant que réfugié politique , dit-il, le postulant devait prouver qu'il était admissible uniquement au sens de la Convention de Genève, avec la nouvelle loi, le demandeur peut évoquer la Convention contre la torture, des risques psychologiques et autres. Toutefois, si avant, les gens pouvaient réclamer à répétition le statut de réfugié, cette fois, on ne peut le faire qu'une seule fois pendant sa vie. Puisqu'en cas de refus, le demandeur refusé sera obligé de rentrer dans son pays d'origine et son cas ne sera pas entendu même s'il réussit à fouler à nouveau le sol canadien, selon les précisions fournies par le porte-parole de Immigration Canada à Radio Vision 2000.

En ce qui a trait aux résidents permanents qui représentent la catégorie la plus importante, sachez désormais qu'il n'est plus question de rentrer obligatoirement au Canada avant l'expiration des six mois d'absence autorisés par le passé. Maintenant, on parle du présent, un résident permanent peut légalement s'absenter du Canada pendant 3 ans à l'intérieur d'une période de 5 ans. Ce qui sous-entend qu'un résident permanent qui se voit offrir un lucratif contrat de 3 ans à l'extérieur du Canada, peut tout bonnement faire ses balises et dire bye bye Canada, à condition toutefois que celui-ci évite de ne pas dépasser les 3 années d'absence permises. Les déclarations du porte parole de Immigration-Canada. Robert Gervais :" La personne peut vivre à l'extérieur du Canada au total de 3 ans pendant une période de 5 ans. Elle doit démontrer qu'elle a vécu au moins 2 ans au Canada physiquement. Autrement dit, si une personne vit au Canada en tant que résident permanent depuis 2 ans, clairement, il peut quitter le pays pour 3 ans et travailler à l'étranger, parce que après cinq ans il doit être en mesure de démontrer qu'elle a vécu au Canada pendant 2 ans à l'intérieur d'une période de 5 ans, c'est un calcul tout simplement mathématique " Il faut dire que pour les nouveaux résidents permanents qui pointent leur nez au pays après le 28 juin 2002, ces derniers doivent se procurer une nouvelle carte en lieu et place du long formulaire IMM 1000 . Cette nouvelle carte détient un certain nombre de données importantes ainsi que la photo de son détenteur. Toutefois, pour ceux qui sont des " anciens arrivants ", entendez par là les résidents permanents qui sont au pays avant le 28 juin dernier, d'ici la mi-2003, ils seront obligés de se procurer cette nouvelle carte. À noter que la dite carte ne sera pas à vie, comme ça été le cas pour le formulaire IMM 1000. On va devoir la renouveler tous les cinq ans. Et le gouvernement canadien en profitera pour faire de l'argent avec, parce que pour se procurer cette carte on sera obligé d'acquitter 50 dollars pour les frais et ce, chaque 5 ans. Toutefois, en filigrane, le gouvernement incite les gens à devenir citoyens canadiens, un statut qui leur évitera des renouvellements à répétition. Soulignons enfin que les immigrants autrichiens sont pratiquement les seuls à conserver leur nationalité même après 15 ou 20 ans de présence au Canada parce que la loi de leur pays interdit la double nationalité. Tel n'est pas le cas pour une très grande majorité de nos compatriotes qui se font canadiens seulement après 3 ans de présence au Canada.

Depuis Montréal Donald Jean pour Vision 2000.

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