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Posted August 20, 2010
 
LETTER
J-C Duvalier Must Know About his Father's Regime Odious Crimes

 

Dear Wehaitians.com staff,

I was browsing your website when I stumbled upon your "Page of History Archives" and I was able to view the list of victims that succumbed under the Duvalier Regime. My family was personally affected by those days of "carnage" and till this day, the older generation of the Devilme, Barreau, Duval and Stimphil family shiver under the emotions of retelling the story of our late great aunt's children who lost their lives unnecessarily in those times. I am please to see that my cousins did not die in vain. What you have done with this website is beyond words. It is simply wonderful the way you paid respect to the fallen ones of such era. I thank you for that!

The following story was written by a journalist in New York City. A friend of the family who knew the ordeal of my cousins emailed me the article. Please read the following story that depicts the cruelty of the Duvalier Era.

Sincerely,

Kettelyne Cine

In memory of my late great aunt Mrs. Valembrun Barreau, born Marie Devilme
 
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J-C Duvalier a le devoir de savoir - L'histoire des Frères Barreau: Rodner, Rodrigue et Robert.


En 1970, la présidence haïtienne a été légué a Jean-Claude Duvalier, par son père, le président d’alors, le Dr. François Duvalier, lorsque ce dernier prononça cette phrase remarquable:
 
« Voici le jeune leader que je vous avais promis dans mon message du 2 Janvier »
 
baby, papa
Jean-Claude "Bebé Doc" Duvalier (D), le jeune leader et son père dictateur féroce, François "Papa Doc" Duvalier, en 1971. (Photo/wehaitians.com-archives)

A la mort de son père, Jean-Claude Duvalier, alors âgé de 19 ans, hérita de la présidence d’Haïti pour le reste de sa vie et arriva a la garder pendant près de quinze ans, jusqu’à ce qu’il atteignit l’âge de 35 ans. Jean-Claude Duvalier peut bien ne pas être au courant de tous les crimes politiques qui ont été perpétrés sous l’administration de son père. Cependant, en tant qu’héritier politique du régime, il n’en est pas moins responsable dans toute la mesure où il n’avait rien fait pour offrir des opportunités de justice a ceux qui ont été victime. Bien au contraire, ceux qui ont été victime n’ont même pas bénéficié de la liberté de s’en complaindre publiquement, a moins qu’ils furent loin dans l’exil et que leur famille fut hors d’atteint du
gouvernement.
Puisque Mr. Jean-Claude Duvalier a jugé bon de sortir du silence ou il s’était réfugié depuis son départ d’Haïti, il y a vingt ans, pour s’adresser publiquement au peuple haïtien, il est du droit de tous ceux qui sont en connaissances des événements lugubres qui se sont produits sous les régimes des Duvalier de les porter a l’attention de l’ancien président afin qu’il ne dise qu’il n’en avait pas connaissance. Il est aussi du devoir de l’ancien président Jean-Claude Duvalier de se renseigner sur tous les événements qui se sont déroulés durant le passage de sa famille a la tête du gouvernement haïtien en qualité de chef dictatoriale afin que
> personne d’entre eux ne puisse réclamer l’ignorance comme une preuve d’ignorance.
 
Les plus jeunes qui n'ont pas vécu l'expérience Duvaliérienne ont aussi le droit de savoir.
 
Mr. Duvalier,
 
L’histoire suivante se passa dans l’année braise de 1968. A ce moment-la, votre père, Mr. François Duvalier gouvernait Haïti en tant que président a vie. Vous aviez dix-huit ans, et sur le point de devenir, vous-même, président de mon pays deux ans plus tard.
 
Cette triste histoire est celle de la famille Barreau.
 
La famille Barreau était composée de huit personnes : deux filles, quatre fils et leurs parents. Cette famille vivait dans ce quartier de Carrefour-Feuilles dénommé Bas Peu De Chose, pas trop loin du terrain Castera, dans la ville de Port-au-Prince.
 
La famille Barreau faisait partie de cette fange sociale qui pourrait être qualifiée du segment ouvrier des classes moyennes. Pour ceux qui peut ne pas avoir une connexion avec les petits détails de stratification de la société haïtienne, je vais essayer d’être plus précis. C’est le genre de famille dont la mère restait a la maison pour prendre soin de la famille, le père fut un employé plus ou moins spécialisé et les enfants pouvaient encore recevoir une éducation adéquate gratis dans les différentes institutions publiques du pays tels que l’une de ces écoles nationales primaires, le lycée, et la Faculté de Médecine; exactement le genre d’écoles qui a si bien préparé votre mère à devenir une infirmière et première dame de la République, votre père pour devenir président de son pays et faire de vous un président d’Haïti.
 
Dans les années 1960, la tyrannie horrifiante du gouvernement de votre père et une situation économique en pleine détérioration poussaient déjà les haïtiens vers l’émigration. En 1968, le chef de la famille Barreau, Mr. Valembrun Barreau avait déjà émigré aux Etats-Unis et essayait de prendre soin de la famille qu’il avait laisse derrière lui.

Au fur et a mesure ou les enfants de la famille Barreau grandissaient, ils essayaient de se préparer pour s’intégrer dans la société. Ainsi, le frère aîné, Rodner Barreau, un haltérophile a temps partiel, se forma à la Mécanique d’Ajustage (Travaux de ferronnerie). Le deuxième frère Rodrigue Barreau, partit vers l’Europe. Le troisième frère, Robert Barreau, compléta le lycée et fut admis comme étudiant a la Faculté de Médecine de l’Université d’Etat D’Haïti.
 
Après un séjour en Europe, Mr Rodrigue Barreau, le cadet des fils revint en Haïti. Persécuté par le gouvernement de votre père, il décida de laisser son pays pour de bon. En Mai 1968, Rodrigue Barreau était sur le point de s’embarquer dans un avion de ligne a l’aéroport Maïs Gâté en partance vers les Etats-Unis, lorsqu’il fut appréhende par les agents du gouvernement de votre père sous les yeux terrifiés de sa famille et de ses amis. Il fut aussitôt embarque dans un chaland, sous escorte de militaires de la FADH et conduit vers un lieu inconnu.
 
Le lundi suivant, soit trois jours après que Rodrigue Barreau fut arrêté vivant sous les yeux de multiples témoins, un communique officiel du gouvernement annonçait qu’un groupe de rebelles avait été surpris dans une maison de la ruelle Nazon, en train de préparer une action arme contre le gouvernement. D’après le communiqué gouvernemental, ces jeunes auraient été surpris en train de fomenter un complot armé contre le gouvernement. Ils auraient alors été attaqués par les soldats de la FADH et a l’issu d’un combat, ils auraient été tous tués. Dans l’appel nominal qui s’ensuivit (en bon style Duvaliérien), le nom de Rodrigue Barreau fut cite parmi les prétendus rebelles tués par les militaires et macoutes du gouvernement de votre père dans cette maison!
 
Mr. Rodrigue Barreau a été appréhendé sans résistance a l’aéroport international Maïs Gâté sous les yeux de nombreux témoins encore vivants. Si vraiment Rodrigue Barreau a été tué dans cette maison, la conclusion logique est la suivante : il y a été conduit après son arrestation et exécuté. De ce fait, à l’instar de Rodrigue Barreau, tous les gens dont les noms ont figure parmi les gens tués par les forces gouvernementales ont été appréhendés vivants quelque part d ‘autre et conduit dans cette maison de la ruelle Nazon ou ils ont été exécutés.
 
L’horreur ne s’arrêta pas là. Environ une semaine après l’arrestation de Rodrigue Barreau, soit trois jours après la confession de son assassinat par le gouvernement de François Duvalier, un tonton macoute du nom de Briel qui habitait le même quartier que la famille éplorée se présenta a leur domicile avec des intentions lugubres. Il déclara à madame Barreau que le gouvernement lui a chargé d’assurer la protection du reste de la famille. Il demanda que les deux autres frères Barreau, Rodner et Robert, le suive vers un lieu sûr pour leur propre protection contre d’éventuelles complications résultant des évènements impliquant leur frère, Rodrigue. Briel expliqua à la mère Barreau que le reste des garçons étaient en grave danger, car le gouvernement traite la famille de ses ennemis comme des ennemis et que la mère ferait mieux de confier ses deux garçons plus âgés, encore vivants, Rodner âgé de 26 ans et Robert, 21 ans, à sa protection.
 
Il leur expliqua que pour dérouter les gens du quartiers, il devrait simuler une arrestation, car suivant les pratiques courantes du gouvernement, si un seul membre d’une famille aurait été soupçonné d’activités contre le gouvernement, toute la famille devrait être oblitérée.
 
Les garçons protestèrent, mais madame Valembrun ne pouvait douter que quelqu’un qui a partage sa table
avec sa famille pouvait leur en vouloir tant de mal. Elle ne pouvait pas se douter que le gouvernement de François Duvalier récompensait les assassins en argent et en pouvoir pour chaque personne soupçonnée de rébellion dénoncé ou tué; le genre de politique qui pouvait transformé tout ambitieux en assassin, et toute personne vulnérable en victime.
 
La mère de ces jeunes, aveuglée par la douleur, pria a ses fils de se confier au fieffé Briel qui était, en fait, une connaissance de longue date de la famille. Les jeunes gens acceptèrent la proposition de Briel. Ils se laissèrent conduire, les bras liés, sous les yeux terrifiés des habitants du quartier.
 
Briel enleva Rodrigue et Rodner Barreau de leur domicile familial, traversa le carrefour Saintus, longea la route des Dalles les entraînèrent vers le sentier côtoyant la ravine qui traverse la route des Dalles pas trop loin de cette place qui était connu comme le Moulin-à-Vent.
 
Une fois aux bords du ravin, Briel tira son pistolet et abattît Rodner Barreau et Rodrigue Barreau de plusieurs balles, de sang froid.
 
Savez-vous le pire, Mr Duvalier ?
 

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